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Créée par Léa LOSSOUARN

370,00 € déjà collectés !

A propos de cette cagnotte

J'accompagne un jeune afghan dans son insertion depuis 3 ans.

Pour préserver l'anonymat, nous le nommerons R.

Ce jeune est arrivé à l'âge de 15 ans en France. Il a fui l’Afghanistan avec sa famille à l'âge de 11 ans suite à des menaces reçues des talibans.

Son père se sentait en danger et a voulu rejoindre l'Europe pour offrir une vie en sécurité à sa famille.

Ils ont donc tous fui l'Afghanistan (père, mère et 8 frères et sœurs) par voie terrestre.

A la frontière irano-pakistanaise, le convoi a été attaqué. La famille a été dispersée et R a fui dans les montagnes après avoir entendu de multiples coups de feu.

Il a couru un long moment sans se retourner jusqu'à se faire intercepter par une voiture remplie de personnes qui tentaient également de fuir l'attaque.

Dans la précipitation, il est monté et s'est enfuit avec le convoi. A partir de ce jour, R s'est retrouvé seul et a poursuivi sa route vers l'Europe.

Les personnes à ses côtés lui ont conseillé de se rendre en Grèce car sa famille irait probablement vers cette direction. R ira en Grèce.


Il entreprit des recherches de sa famille mais en vain.

Sur place, R a demandé de l'aide à la croix rouge pour l'aider à retrouver sa famille mais rien n'a abouti.

R a donc décidé de poursuivre vers l’Allemagne en essayant tant bien que mal de faire le deuil de toute sa famille.

Il restera en Allemagne quelques temps mais très vite, il décide de rejoindre un compagnon de galère à Rouen.

Il a donc pris un train mais n'est pas descendu au bon endroit et il s'est retrouvé à Caen, alors âgé de 14,5 ans.


Après quelques temps d'errance dans les rues, Il sera pris en charge par l'ase en tant que Mineur Non Accompagné et il sera placé au sein de mon foyer.

A son arrivée, R était marqué par la fatigue et l'angoisse.

Il était alors âgé de 15 ans. Il lui était très difficile de se mobiliser sur un projet professionnel.

Cependant, il a très vite appris à parler Français.

Il avait besoin de repères stables et de retrouver une relation de confiance. Un lien de confiance s'est vite installé entre nous et R a commencé à se livrer.

Nous avons pu débuter sa demande d'asile, ce qui a fait remonter les traumatismes.Lors du 1er confinement, R a sombré dans une dépression sévère car l'isolement le replongeait dans ses torpeurs et réactivait ses traumatismes.

R ne s'alimentait plus, ne dormait quasiment plus et faisait de nombreux cauchemars.

A force de discussions, nous avons pris conscience qu'il n'avait pas fait le deuil de sa famille même s' il exprimait qu'ils avaient été tous tués lors du checkpoint.

Un travail d'acceptation et de processus de deuil a été enclanché en lien avec une psychologue et un psychiatre.

Afin de l'aider dans ce cheminement, nous nous sommes mis en lien avec la croix rouge qui a un programme de recherche pour les familles migrantes séparées durant leur parcours migratoire (programme RLF Rétablissement des liens familiaux).

Nous avons consulté la base de données mais aucun visage n'appartenait à sa famille.

Des agents de la croix rouge se sont rendus où vivait R en Afghanistan afin de récolter des informations mais personne n'avait revu la famille depuis leur départ précipité.


Le programme proposé par la croix rouge redonnait le moral à R même s'il avait conscience que les nouvelles ne seraient pas forcément bonnes.

Il était prêt à entendre le pire et il en avait besoin pour pouvoir entamer son deuil.


Les mois passèrent et pas de nouvelles. La photo de R sur la base de donnée (trace the face) avait été désactivée.

Nous avons demandé à ce qu'elle soit réactivée afin de se donner encore du temps.

Un matin, j'ai reçu un appel de la croix rouge pour me demander de faire une visio avec R afin de faire un point sur les recherches.

Ce que nous avons fait.

Nous apprenons, après des mois de recherches et d'attente, qu'un homme a reconnu R sur la base de donnée.

Nous avons reçu une photo et R a reconnu son père. Il m'est impossible de décrire l'émotion vécue tellement ce moment était innatendu et intense.

Avec l'accord de R une visio a été organisée 2 jours plus tard entre nous et son père en direct de Kaboul.

Ce fut un moment magique. R pu voir son père, sa mère et tous ses frères et sœurs. L'échange n'a pas duré longtemps car trop difficile émotionnellement.

Les échanges se sont poursuivis dans l'intimité et se poursuivent quotidiennement.Il s'avère que lors du checkpoint par les Talibans, R et sa famille ont été séparés. Sa famille s'est réfugiée au Pakistan pendant plusieurs années en espérant retrouver R.Mais après plusieurs années, ils ont décidés de rentrer en Afghanistan en essayant de vivre "normalement" mais toujours dans l'espoir de retrouver R.


Les retrouvailles à distance ont eu lieu en Juin 2021 peu avant la prise de Kaboul...R ayant obtenu la protection subsidiaire de la France (demande asile) lorsqu'il était mineur, les démarches pour le rapatriement de sa famille ont été activées.


Cependant, ces démarches sont très longues et très onéreuses (visas, avion, vie en attendant rapatriement).

La prise de Kaboul par les Talibans génère beaucoup de stress et d'angoisse.

La famille vit cachée depuis le 15/08/2021 car le père a peur des représailles car il a collaboré avec les états-unis.

Il a également peur pour ses filles qui se retrouvent en danger avec les talibans au pouvoir.


Je crée cette cagnotte pour aider la famille à vivre en attendant que les dossiers soient instruits pour leur départ vers la France mais surtout pour financer les visas et les billets d'avion.

Ils devront obtenir des visas pour l'Iran puis se rendre en Iran pour y vivre en attendant l'autorisation des autorités françaises pour venir en France (environ 8 mois d'attente).


Ensuite, ils devront payer leurs visas pour la France ainsi que les billets d'avion.

C’est une famille de 9 personnes.

R est en formation et travaille également mais il ne pourra jamais tout financer.

Les démarches sont longues mais réalisables si on obtient l'argent pour payer les visas et les billets d'avion.


J'espère que vous aurez pris le temps de me lire, et si le cœur vous en dit, un petit don permettra à une famille de se retrouver après des années de recherche dans un contexte dangereux et chaotique.



Ici, vous pouvez apporter votre contribution à la cagnotte en cliquant sur "Je Participe" :
• Les participations sont libres
• Le site est entièrement sécurisé.

Merci à tous.

J'accompagne un jeune afghan dans son insertion depuis 3 ans.

Pour préserver l'anonymat, nous le nommerons R.

Ce jeune est arrivé à l'âge de 15 ans en France. Il a fui l’Afghanistan avec sa famille à l'âge de 11 ans suite à des menaces reçues des talibans.

Son père se sentait en danger et a voulu rejoindre l'Europe pour offrir une vie en sécurité à sa famille.

Ils ont donc tous fui l'Afghanistan (père, mère et 8 frères et sœurs) par voie terrestre.

A la frontière irano-pakistanaise, le convoi a été attaqué. La famille a été dispersée et R a fui dans les montagnes après avoir entendu de multiples coups de feu.

Il a couru un long moment sans se retourner jusqu'à se faire intercepter par une voiture remplie de personnes qui tentaient également de fuir l'attaque.

Dans la précipitation, il est monté et s'est enfuit avec le convoi. A partir de ce jour, R s'est retrouvé seul et a poursuivi sa route vers l'Europe.

Les personnes à ses côtés lui ont conseillé de se rendre en Grèce car sa famille irait probablement vers cette direction. R ira en Grèce.


Il entreprit des recherches de sa famille mais en vain.

Sur place, R a demandé de l'aide à la croix rouge pour l'aider à retrouver sa famille mais rien n'a abouti.

R a donc décidé de poursuivre vers l’Allemagne en essayant tant bien que mal de faire le deuil de toute sa famille.

Il restera en Allemagne quelques temps mais très vite, il décide de rejoindre un compagnon de galère à Rouen.

Il a donc pris un train mais n'est pas descendu au bon endroit et il s'est retrouvé à Caen, alors âgé de 14,5 ans.


Après quelques temps d'errance dans les rues, Il sera pris en charge par l'ase en tant que Mineur Non Accompagné et il sera placé au sein de mon foyer.

A son arrivée, R était marqué par la fatigue et l'angoisse.

Il était alors âgé de 15 ans. Il lui était très difficile de se mobiliser sur un projet professionnel.

Cependant, il a très vite appris à parler Français.

Il avait besoin de repères stables et de retrouver une relation de confiance. Un lien de confiance s'est vite installé entre nous et R a commencé à se livrer.

Nous avons pu débuter sa demande d'asile, ce qui a fait remonter les traumatismes.Lors du 1er confinement, R a sombré dans une dépression sévère car l'isolement le replongeait dans ses torpeurs et réactivait ses traumatismes.

R ne s'alimentait plus, ne dormait quasiment plus et faisait de nombreux cauchemars.

A force de discussions, nous avons pris conscience qu'il n'avait pas fait le deuil de sa famille même s' il exprimait qu'ils avaient été tous tués lors du checkpoint.

Un travail d'acceptation et de processus de deuil a été enclanché en lien avec une psychologue et un psychiatre.

Afin de l'aider dans ce cheminement, nous nous sommes mis en lien avec la croix rouge qui a un programme de recherche pour les familles migrantes séparées durant leur parcours migratoire (programme RLF Rétablissement des liens familiaux).

Nous avons consulté la base de données mais aucun visage n'appartenait à sa famille.

Des agents de la croix rouge se sont rendus où vivait R en Afghanistan afin de récolter des informations mais personne n'avait revu la famille depuis leur départ précipité.


Le programme proposé par la croix rouge redonnait le moral à R même s'il avait conscience que les nouvelles ne seraient pas forcément bonnes.

Il était prêt à entendre le pire et il en avait besoin pour pouvoir entamer son deuil.


Les mois passèrent et pas de nouvelles. La photo de R sur la base de donnée (trace the face) avait été désactivée.

Nous avons demandé à ce qu'elle soit réactivée afin de se donner encore du temps.

Un matin, j'ai reçu un appel de la croix rouge pour me demander de faire une visio avec R afin de faire un point sur les recherches.

Ce que nous avons fait.

Nous apprenons, après des mois de recherches et d'attente, qu'un homme a reconnu R sur la base de donnée.

Nous avons reçu une photo et R a reconnu son père. Il m'est impossible de décrire l'émotion vécue tellement ce moment était innatendu et intense.

Avec l'accord de R une visio a été organisée 2 jours plus tard entre nous et son père en direct de Kaboul.

Ce fut un moment magique. R pu voir son père, sa mère et tous ses frères et sœurs. L'échange n'a pas duré longtemps car trop difficile émotionnellement.

Les échanges se sont poursuivis dans l'intimité et se poursuivent quotidiennement.Il s'avère que lors du checkpoint par les Talibans, R et sa famille ont été séparés. Sa famille s'est réfugiée au Pakistan pendant plusieurs années en espérant retrouver R.Mais après plusieurs années, ils ont décidés de rentrer en Afghanistan en essayant de vivre "normalement" mais toujours dans l'espoir de retrouver R.


Les retrouvailles à distance ont eu lieu en Juin 2021 peu avant la prise de Kaboul...R ayant obtenu la protection subsidiaire de la France (demande asile) lorsqu'il était mineur, les démarches pour le rapatriement de sa famille ont été activées.


Cependant, ces démarches sont très longues et très onéreuses (visas, avion, vie en attendant rapatriement).

La prise de Kaboul par les Talibans génère beaucoup de stress et d'angoisse.

La famille vit cachée depuis le 15/08/2021 car le père a peur des représailles car il a collaboré avec les états-unis.

Il a également peur pour ses filles qui se retrouvent en danger avec les talibans au pouvoir.


Je crée cette cagnotte pour aider la famille à vivre en attendant que les dossiers soient instruits pour leur départ vers la France mais surtout pour financer les visas et les billets d'avion.

Ils devront obtenir des visas pour l'Iran puis se rendre en Iran pour y vivre en attendant l'autorisation des autorités françaises pour venir en France (environ 8 mois d'attente).


Ensuite, ils devront payer leurs visas pour la France ainsi que les billets d'avion.

C’est une famille de 9 personnes.

R est en formation et travaille également mais il ne pourra jamais tout financer.

Les démarches sont longues mais réalisables si on obtient l'argent pour payer les visas et les billets d'avion.


J'espère que vous aurez pris le temps de me lire, et si le cœur vous en dit, un petit don permettra à une famille de se retrouver après des années de recherche dans un contexte dangereux et chaotique.


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Créée le 16-03-22

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