Pour raphaël

Bonjour à tous et à toutes,

Je me présente, Marina, maman solo de Raphaël, bientôt 5 ans.

Je vais vous raconter mon histoire…

En janvier 2021, je me sépare en urgence du père de mon fils. Nous nous retrouvons dans un Airbnb, le temps de trouver un appartement pour mon fils et moi. Cela a duré quelques mois, mais nous étions ensemble et en sécurité. Je n'ai absolument aucune famille ici, car j'ai déménagé dans l'Aude en 2017. Ma famille habite dans le Finistère Nord, à presque 1200 kilomètres.

Je me consacre à ma carrière (Gestionnaire de paie/RH) et nous essayons de remonter la pente. Pour remettre les choses dans leur contexte, mon ex-conjoint décide de faire construire une maison, mais il n'a pas les fonds nécessaires pour payer la cuisine, la piscine, le carrelage, etc. Je décide donc de faire des crédits pour l’aider, à mon nom, mais les factures sont à son nom. À ce moment-là, je ne savais pas comment notre histoire finirait. Lorsqu'on est amoureuse, on ne pense pas à se protéger. Lors de notre séparation, il a refusé de payer le reste des crédits. Cela a été suivi par des pressions et des menaces concernant la garde de mon fils. Après consultation avec des avocats, on m'a dit : “On ne vous a pas mis le couteau sous la gorge pour faire ces crédits, madame”, sauf que je n'ai plus la jouissance des biens financés.

Je gagne 1 735 euros par mois, mais j'ai 1 200 euros de crédits à rembourser, ainsi que des huissiers à gérer. Avec Raphaël, nous nous en sortons tant bien que mal. C'est difficile, mais on s'accroche. Sauf que, depuis février, j'ai appris que j'avais perçu un trop-plein de 3 100 euros lorsque j'étais en arrêt maladie pendant ma grossesse en 2019, au Rectorat de Montpellier. J'ai donc une saisie sur salaire de 300 euros par mois.

Nous voilà complètement sous l'eau. L'assistante sociale me recommande de faire un dossier de surendettement, mais je refuse encore. Je ne me bats pas depuis 4 ans pour rien. Cela ne fait pas partie de mon éducation ni de ma mentalité.

Raphaël vient de faire sa dernière rentrée en maternelle. Chaque enfant raconte ses vacances, et lui... n'a rien à raconter. Je vais le chercher à l'école, et il est triste. Dans la voiture, pas un mot ne sort de sa bouche. Je le questionne, et il me dit, en pleurant silencieusement : “Maman, quand est-ce qu'on part en vacances ? On ne part jamais en vacances…” et il se met à pleurer. Je m’effondre...

Alors, j'en appelle à votre générosité. Si vous avez quelques euros à nous donner, cela nous permettrait de sortir un peu de cette précarité et d'offrir à mon fils une meilleure vie… 

Au plaisir,

Marina et Raphaël

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Merci à tous.