Liberté, Égalité et Fraternité

Liberté, Égalité, Fraternité

Nous sommes tous le peuple français !

Notre France est celle des principes fondamentaux de notre République, ceux de l’Article 1er de la Constitution française : une République indivisible, laïque, démocratique et sociale.

La liberté, c’est d’abord la liberté d’expression, qui permet à chaque citoyen de participer au débat public et de faire entendre sa voix sans peur de la censure ou de la répression. La liberté n’est pas l’individualisme : elle se construit dans le cadre républicain, qui garantit à chacun la même autonomie tout en protégeant l’intérêt général. Elle s’accompagne toujours de la responsabilité : être libre, c’est aussi respecter la liberté des autres.

Notre France repose sur l’universalisme républicain : chaque citoyen, quelles que soient ses origines, croyances ou conditions, bénéficie des mêmes droits et devoirs. Notre diversité culturelle et sociale ne nous sépare pas, elle s’inscrit dans un horizon commun. Ce qui nous unit est plus fort que ce qui nous distingue.

Notre République est indivisible : nous n’acceptons pas ceux qui veulent la morceler. Nous voulons retrouver les valeurs de l’universalisme républicain. Dans le monde d’aujourd’hui, marqué par les crispations identitaires, les inégalités et les divisions, l’universalisme est une exigence. Chaque citoyen, quelles que soient ses origines, ses convictions ou sa condition, doit bénéficier des mêmes droits et des mêmes devoirs. Nul n’est enfermé dans une appartenance particulière, mais que chacun est pleinement reconnu dans une communauté politique commune : la Nation.

Réaffirmons avec force notre attachement à la laïcité 

La laïcité, c’est la liberté de conscience : c’est une condition de l’émancipation de chacun. Parce qu’elle sépare le politique et le religieux, elle libère les consciences et garantit à chaque individu de ne pas être soumis à une autorité spirituelle, communautaire ou idéologique dans l’espace commun. Elle assure à chacun le droit de croire ou de ne pas croire, sans pression, sans contrainte, sans privilège. Elle permet à l’école d’être un lieu d’instruction et d’émancipation, où l’esprit critique s’exerce loin de tout endoctrinement. Elle permet aux femmes et aux hommes de vivre comme égaux, affranchis de prescriptions religieuses imposées. Elle protège les minorités et ouvre la voie à une société où chacun choisit son destin.

Le racisme, l’antisémitisme et la haine envers l’Autre n’ont pas leur place dans notre République. Ils nient l’égalité, blessent la fraternité, et menacent la liberté de ceux qui en sont victimes. Ils trahissent l’esprit même de notre devise nationale.

Chaque citoyen vaut autant qu’un autre, quels que soient son origine, sa couleur de peau, sa religion, son genre, son sexe ou ses convictions. Toutes les formes de haine fracturent cette indivisibilité. Ils divisent là où la République unit. Ils imposent des hiérarchies imaginaires là où la République affirme l’égalité réelle. Ils sèment la haine là où la République cultive la fraternité. C’est pourquoi lutter contre ces fléaux, ce n’est pas seulement protéger les minorités qui en sont victimes : c’est défendre la République elle-même. Chaque insulte raciste, chaque acte antisémite, chaque agression envers une minorité est une blessure faite au pacte républicain, un coup porté à l’idéal commun.

Exigeons la justice sociale, pierre angulaire de notre République. Car l’égalité des droits ne suffit pas si elle reste théorique : elle doit se traduire par des moyens réels, pour que chaque citoyen puisse vivre dignement. La justice sociale, c’est garantir à chacun l’accès à une éducation de qualité, à des soins accessibles, à un logement décent, à un travail digne et justement rémunéré. C’est assurer que la naissance, le genre, le sexe, la couleur de peau ou la situation économique ne soient jamais des obstacles à l’épanouissement personnel. La justice sociale, c’est aussi protéger les générations futures, en garantissant une transition écologique qui ne sacrifie pas les plus vulnérables mais qui ouvre un avenir à tous.

Et portons haut la fraternité, ciment de notre avenir commun.

La fraternité, c’est plus qu’un idéal : c’est une responsabilité. C’est tendre la main à celui qui souffre, protéger le plus faible, accueillir le plus vulnérable. Elle se vit dans la solidarité du quotidien, dans l’engagement associatif, dans l’accueil de l’étranger, dans l’entraide entre citoyens. La fraternité, c’est refuser l’indifférence et la haine, c’est bâtir une société où personne n’est laissé de côté. Elle fonde la cohésion nationale, parce qu’elle nous rappelle que nous formons un seul peuple, soudé par des liens d’humanité et de respect. Aujourd’hui, face aux défis sociaux, économiques, climatiques et démocratiques, la fraternité doit redevenir une force active, capable de rapprocher au lieu de diviser, d’unir au lieu d’opposer. C’est en elle que réside notre capacité à faire Nation.

Face aux discours simplistes qui flattent les colères sans jamais proposer de solutions durables, affirmons la force d’une République lucide et courageuse. Le populisme promet des réponses faciles à des problèmes complexes, mais il divise le peuple, oppose les uns aux autres et affaiblit nos institutions.

Nous, au contraire, choisissons la voie de la responsabilité et de la confiance. La République ne se nourrit pas de mensonges ni de boucs émissaires : elle se construit sur la vérité, le débat éclairé, et la recherche d’un avenir commun.

Là où le populisme attise la peur, nous portons l’espérance.

Là où il désigne des ennemis intérieurs, nous affirmons l’unité.

Là où il enferme dans la défiance, nous faisons grandir la confiance démocratique.

La véritable force d’une Nation n’est pas dans la démagogie, mais dans la capacité de son peuple à faire front ensemble, à affronter les crises avec lucidité et à inventer collectivement des solutions justes.

Nous croyons à une République éclairée, qui fait confiance à l’intelligence de ses citoyens, qui les invite à participer, à débattre et à construire ensemble, plutôt qu’à se laisser séduire par les mirages des slogans et des promesses intenables.

C’est en misant sur l’éducation, la culture, la raison et le respect mutuel que nous bâtirons une société solide, résistante aux divisions et tournée vers l’avenir.

Nous appelons à l’unité, au courage et à l’espérance :

Rendez-vous Place de la République à Paris et partout en France, pour un avenir fidèle aux idéaux et aux principes républicains, le dimanche 19 octobre à 14h00.

Mathias WARGON et Fayçal JELIL