Bouteille à la mer
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Créée par Rikke Schultz
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Bonjour
Je m'appelle RIKKE SCHULTZ, je suis d'origine danoise et j'ai vécu en France plus que la moitié de ma vie, sachant qu'à ce jour j'ai 55 ans.
Après de longues études en sciences du langage, j'ai dû arrêter en 3e année de doctorat par nécessité de travailler, étant maman célibataire.
Je me suis finalement lancée dans la traduction voulant gagner ma vie grâce à mes principales compétences ; les langues.
Il m'a été conseillée de me mettre en entreprise individuelle, ce que j'ai fait, étant loin d'imaginer les conséquences désastreuses que cela allait engendrer par la suite.
De là, j'ai commencé à travailler sans relâche, sept jours sur sept à raison de 10 à 12 heures par jour et ceci sur une durée de 17 ans.
Tout au long de cette période, je me suis accrochée à l'idée qu'à force de travailler, il était possible de pouvoir vivre de façon décente, voire peut-être mettre un minimum de côté.
Je tiens à préciser avant tout, que pendant tout ce temps j'ai vécu de façon plus que modeste, ne possédant pas le permis de conduire, donc pas de voiture, prenant très peu pas de vacances, aucun jour férié et très peu de weekends de libre. La majorité de mes frais allait vers mon loyer, mes courses ainsi que l'éducation de ma fille et toutes les dépenses de la vie courante. En évitant le superflu.
Dès les premières années d’activité, j’ai éprouvé des difficultés à régler mes cotisations de retraite qui étaient dû en même temps que les régularisations de l’URSSAF en fin d’année. Cela représentait des sommes assez conséquentes, pouvant aller jusqu’à 13.000 €, payables en une seule fois. Puisque j’étais dans l’incapacité de mettre de côté en prévision le long de l’année, ne possédant aucune trésorerie et aucune marge, j’ai commencé à cumuler des retards de paiement.
Voyant que je n’arrivais pas à faire face, j’ai envoyé lettre après lettre en recommandé à la caisse de retraite pour demander une mensualisation, la seule alternative possible. J’ai reçu une seule et unique réponse, toujours la même : Pour être mensualisée, il fallait être à jour dans mes cotisations. Bref, c’était le serpent qui se mordait la queue.
Suite à des refus systématiques de l’organisme de retraite (La Cipav) à mettre en place un système de mensualisations, j’ai lentement fini par baisser les bras. Résultat, je commençais chaque année d’activité avec deux ans de retard dans le règlement de mes cotisations de retraite.
J’ai remboursé les sommes dues, tant bien que mal, au fur et à mesure, mais pour ce faire, j’ai dû travailler avec encore plus d’acharnement. Et au final, à force de courir après le temps, année après année, je me suis retrouvée dans une situation assez ironique : Le plus je travaillais pour rattraper mes retards de paiement, le plus je me noyais, car le plus je devais cotiser et régulariser en fin d’année.
Un cercle infernal, en somme, d’où je ne voyais aucune autre issue que de travailler encore et encore… Non pas pour mieux vivre, mais pour couler un peu moins.
Malgré mes efforts pour rattraper et encore rattraper des arriérés, je me suis récoltée de nouvelles dettes, notamment après la période Covid, pour arriver en 2023 à la somme colossale de 27.000 €.
Dans la peur et dans l'urgence, j'ai dû rapidement changer mon fusil d'épaule et me mettre en micro-entreprise.
J’ai continué à travailler avec le même acharnement, mais avec une bonne dose de désespoir, car je devais à la fois cotiser à l’URSSAF, dans le cadre de mon nouveau statut d'auto-entrepreneur, tout en remboursant, au fil des mois, la dette relative à mon ancien statut, soit la somme de 27.000 €.
A cette situation, plus que précaire, vient s’ajouter une baisse considérable dans mon domaine d'activité début 2023. Alors qu’il était déjà compliqué de m’en sortir par le travail auparavant, mais si le travail venait à manquer … De plus, après des années de combat, la fatigue s’installe. Sous la menace d’huissiers, les nerfs s’usent et le désespoir augmente. On dort mal, on abandonne petit à petit, on finit par se demander : A quoi bon ?
Et pourtant, j’ai continué sans relâche. Avec un seul objectif : Travailler pour m’en sortir. Coûte que coûte, car arrêter et se laisser couler est bien la pire des solutions. Et aujourd’hui, sur les 27.000 €, je ne dois plus qu’environ 8000 €.
Tout ceci n’est pas fini, et « peut-être » que dans deux ou trois ans, je pourrais commencer, ou recommencer, à enfin travailler pour moi et « peut-être » vivre de mon travail. Mais jusque-là, je vais continuer à travailler uniquement pour rattraper et rembourser. Encore et encore …
Je n’aurais jamais cru, il y a 17 ans en arrière, qu’en entamant cette carrière d’indépendante, en travaillant de mes dix doigts sur un clavier comme une forcenée, allait me rapporter aussi peu, voire quasiment rien, si ce n’est que des angoisses, des tracas et surtout des dettes à n’en pas finir. Et j’ai toujours autant de mal à le comprendre. Tant d’efforts, d’heures interminables et de sacrifices constants pour un résultat plus que négatif.
A ce jour, je me retrouve donc à poster sur cette cagnotte, afin d’espérer la moindre petite aide de quiconque comprendra mon désespoir actuel. Sachant qu’aujourd’hui, j’ai à peine de quoi chauffer mon logement correctement, alors que mon travail m’oblige à rester chez moi, statique sur une chaise dans le froid. Travaillant toujours, encore et encore, avec l’espoir d’enfin combler cette dette qui m’écrase et m’empêche de me projeter dans une vie normale.
Merci sincérement de votre écoute ainsi que de votre compréhension.
Ici, vous pouvez apporter votre contribution à la cagnotte en cliquant sur "Je Participe" :
• Les participations sont libres
• Le site est entièrement sécurisé.
Merci à tous.
Créée le 18-11-24
- 202 Jours
- 7 Heures
- 19 Min
- 12 Sec
0 participants
Aucune participation n'a été effectuée sur cette cagnotte
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Description
Bonjour
Je m'appelle RIKKE SCHULTZ, je suis d'origine danoise et j'ai vécu en France plus que la moitié de ma vie, sachant qu'à ce jour j'ai 55 ans.
Après de longues études en sciences du langage, j'ai dû arrêter en 3e année de doctorat par nécessité de travailler, étant maman célibataire.
Je me suis finalement lancée dans la traduction voulant gagner ma vie grâce à mes principales compétences ; les langues.
Il m'a été conseillée de me mettre en entreprise individuelle, ce que j'ai fait, étant loin d'imaginer les conséquences désastreuses que cela allait engendrer par la suite.
De là, j'ai commencé à travailler sans relâche, sept jours sur sept à raison de 10 à 12 heures par jour et ceci sur une durée de 17 ans.
Tout au long de cette période, je me suis accrochée à l'idée qu'à force de travailler, il était possible de pouvoir vivre de façon décente, voire peut-être mettre un minimum de côté.
Je tiens à préciser avant tout, que pendant tout ce temps j'ai vécu de façon plus que modeste, ne possédant pas le permis de conduire, donc pas de voiture, prenant très peu pas de vacances, aucun jour férié et très peu de weekends de libre. La majorité de mes frais allait vers mon loyer, mes courses ainsi que l'éducation de ma fille et toutes les dépenses de la vie courante. En évitant le superflu.
Dès les premières années d’activité, j’ai éprouvé des difficultés à régler mes cotisations de retraite qui étaient dû en même temps que les régularisations de l’URSSAF en fin d’année. Cela représentait des sommes assez conséquentes, pouvant aller jusqu’à 13.000 €, payables en une seule fois. Puisque j’étais dans l’incapacité de mettre de côté en prévision le long de l’année, ne possédant aucune trésorerie et aucune marge, j’ai commencé à cumuler des retards de paiement.
Voyant que je n’arrivais pas à faire face, j’ai envoyé lettre après lettre en recommandé à la caisse de retraite pour demander une mensualisation, la seule alternative possible. J’ai reçu une seule et unique réponse, toujours la même : Pour être mensualisée, il fallait être à jour dans mes cotisations. Bref, c’était le serpent qui se mordait la queue.
Suite à des refus systématiques de l’organisme de retraite (La Cipav) à mettre en place un système de mensualisations, j’ai lentement fini par baisser les bras. Résultat, je commençais chaque année d’activité avec deux ans de retard dans le règlement de mes cotisations de retraite.
J’ai remboursé les sommes dues, tant bien que mal, au fur et à mesure, mais pour ce faire, j’ai dû travailler avec encore plus d’acharnement. Et au final, à force de courir après le temps, année après année, je me suis retrouvée dans une situation assez ironique : Le plus je travaillais pour rattraper mes retards de paiement, le plus je me noyais, car le plus je devais cotiser et régulariser en fin d’année.
Un cercle infernal, en somme, d’où je ne voyais aucune autre issue que de travailler encore et encore… Non pas pour mieux vivre, mais pour couler un peu moins.
Malgré mes efforts pour rattraper et encore rattraper des arriérés, je me suis récoltée de nouvelles dettes, notamment après la période Covid, pour arriver en 2023 à la somme colossale de 27.000 €.
Dans la peur et dans l'urgence, j'ai dû rapidement changer mon fusil d'épaule et me mettre en micro-entreprise.
J’ai continué à travailler avec le même acharnement, mais avec une bonne dose de désespoir, car je devais à la fois cotiser à l’URSSAF, dans le cadre de mon nouveau statut d'auto-entrepreneur, tout en remboursant, au fil des mois, la dette relative à mon ancien statut, soit la somme de 27.000 €.
A cette situation, plus que précaire, vient s’ajouter une baisse considérable dans mon domaine d'activité début 2023. Alors qu’il était déjà compliqué de m’en sortir par le travail auparavant, mais si le travail venait à manquer … De plus, après des années de combat, la fatigue s’installe. Sous la menace d’huissiers, les nerfs s’usent et le désespoir augmente. On dort mal, on abandonne petit à petit, on finit par se demander : A quoi bon ?
Et pourtant, j’ai continué sans relâche. Avec un seul objectif : Travailler pour m’en sortir. Coûte que coûte, car arrêter et se laisser couler est bien la pire des solutions. Et aujourd’hui, sur les 27.000 €, je ne dois plus qu’environ 8000 €.
Tout ceci n’est pas fini, et « peut-être » que dans deux ou trois ans, je pourrais commencer, ou recommencer, à enfin travailler pour moi et « peut-être » vivre de mon travail. Mais jusque-là, je vais continuer à travailler uniquement pour rattraper et rembourser. Encore et encore …
Je n’aurais jamais cru, il y a 17 ans en arrière, qu’en entamant cette carrière d’indépendante, en travaillant de mes dix doigts sur un clavier comme une forcenée, allait me rapporter aussi peu, voire quasiment rien, si ce n’est que des angoisses, des tracas et surtout des dettes à n’en pas finir. Et j’ai toujours autant de mal à le comprendre. Tant d’efforts, d’heures interminables et de sacrifices constants pour un résultat plus que négatif.
A ce jour, je me retrouve donc à poster sur cette cagnotte, afin d’espérer la moindre petite aide de quiconque comprendra mon désespoir actuel. Sachant qu’aujourd’hui, j’ai à peine de quoi chauffer mon logement correctement, alors que mon travail m’oblige à rester chez moi, statique sur une chaise dans le froid. Travaillant toujours, encore et encore, avec l’espoir d’enfin combler cette dette qui m’écrase et m’empêche de me projeter dans une vie normale.
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